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Ant​é​pisodes

by François Désaulniers

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1.
La Fabrique 03:34
Je suis allé à la Fabrique pour te chercher Mon bricolage, ma bucolique, ma p'tite idée Vénus d'automne psychédélique, inusitée Toi la bergère métaphorique, la drôle de fée Je marche et je roule Je m'éloigne au loin J'avance dans la foule D'idées qui me vient Je suis allé à la Fabrique, pour te trouver Fébrile, hagard, mélancolique, halluciné L'allure cinématographique, l‘œil éventré Le geste lourd, le cœur sismique, décontenancé Je suis allé à la Fabrique pour me chercher Un petit coin tragi-comique pour y broyer Un peu de noir, un peu de brique autour d'un thé Décontracté, mais presque chic, endimanché Je suis allé à la Fabrique sans l'avouer En m'infiltrant comme un moustique, pas invité Rasant les murs, bourré de tics, déboussolé Perdu dans ma propre logique, bien déjoué
2.
Le tarmac fumant Une trace dans le ciel Je m’en vais loin, loin de toi La fille de l’île De tes hanches que touchent tes cheveux Noirs-noirs-noirs Du sable volcanique, je m’enfuis J’abandonne le navire Plonge dans les eaux profondes La fille de l’île Je te laisse mes bagages en souvenir Je pars en équilibre sur un fil En transit perdu Lumières sous la pluie Cette ville est loin, loin de toi La fille de l’île De ta bouche qui s’épanche comme un fruit Rouge-rouge-rouge De la poussière du vent d’Est, me poursuit J’aperçois enfin la rive Danse au creux de l’océan La fille de l’île J’ai semé entre nous des kilomètres Un billet aller simple, sans retour L’escalier de glace La neige et le vent Je reste loin, loin de toi La fille de l’île De tes yeux plus brillants que la lune Blanche-blanche-blanche De ton sel d’Atlantique que j’oublie Ne jamais plus revenir Dors malgré tous les courants La fille de l’île Ton prénom, ton odeur, tout disparaît Ta silhouette s’efface Loin, loin de moi
3.
Noctamblues 04:29
La tête lourde, le corps qui penche J’avance, il fait froid Un vieux journal danse dans le vent Je pense… Je pense… Je crie Dans ma tête Ton nom Que j’voudrais bien connaître Tu fais semblant D’apparaître un instant La lune est noire, les rues sont vides Je marche les yeux fermés Dans une boîte téléphonique Je cherche… Je cherche… J’appelle Des machines somnambules Qui m’disent ne t’avoir jamais vue Je fais semblant de les croire Mais pourtant… En passant sous un pont de fer Les insectes m’observent Mon ombre se glisse et se faufile Jusqu’à ta fenêtre Le métal grince Le bois craque La peinture s’écaille La vitre éclate La nuit s’achève L’aube viendra-t-elle Encore une fois Que les étoiles disparaissent Cachées par la lumière
4.
J’ai dans les yeux Un hibou sur une branche qui dort debout J’ai dans les yeux De l’herbe folle jusqu’en haut des genoux J’ai dans les yeux Des nuages pleins de pluie et de la boue J’ai dans les yeux… Une grande forêt T’as dans les yeux Les p’tits rêves du matin dont tu reviens T’as dans les yeux Les belles étincelles d’un feu qui s’éteint T’as dans les yeux Un drôle de gars qui ne s’aperçoit de rien T’as dans les yeux… Un voyage loin J’ai dans les yeux La nuit d’hier et son grand travail fou T’as dans les yeux L’ histoire que tu promènes un peu partout J’ai dans les yeux Une image étrange dont je cherche le goût Y a dans nos yeux Quelques secrets T’as dans les yeux Un sac à dos pour aller n’importe où J’ai dans les yeux Ton regard qui ne me dit pas encore tout T’as dans les yeux Mon regard qui te demande Tu t’en vas où? Dans les yeux…
5.
Quand Marie-France m’a regardé De ces p’tits yeux comme des noisettes Je suis tombé de ma bicyclette J’étais bouche bée M’étant fendu la poire en deux Je fus la proie de drôles de troubles Je la voyais maintenant en double Tant mieux Quand j’ai rencontré Isabelle Avec ses tresses comme des soleils Je n’ai pas vu la grosse abeille J’étais tout miel La bourdonnante rapplique dare-dare Et prend mon citron pour une ruche J’avais le pif comme une baudruche Trop tard Tu es belle Comme un ver de terre d’automne Comme un céleri, une pomme Comme un chou-fleur dans la mer Une paire de bottes d’hiver Un bisou d’ours polaire Quelques arpents de Voltaire Un ver dans une pomme d’un pré vert Et quand je vis Catherine Avec son sourire de printemps Un poteau m’a pété les dents Sonnez les matines La commotion a fait effet Me voyant tomber comme une mouche Un vagabond me fait le bouche-à-bouche Qu’est-ce qu’elle me plaît Mais celle qui m’a le plus frappé… c’est Annabelle De son pare-chocs hypermammouth Avec elle ce fut la déroute J’étais au ciel À un feu rouge se poudrant le nez Je lui crie «Passe-moi sur le corps» Mais ce n’était qu’une métaphore Je peux pas la blâmer Je me souviens de Gwendoline Avec son allure de panthère Je me suis retrouvé six pieds sous terre Ce fut le spleen Jeune infirmière en formation Elle était tout à fait comme moi Elle s’enfargea devant mon émoi Dans l’appareil de réanimation Tu es belle Comme une crêpe Suzette Comme une narine Une omelette Comme une litière de chameau Un bouquet de fleurs sans pot Un spaghetti à l’eau Un radis vu de dos Un dandy en radeau Un asticot Un mot
6.
Le joggeur de l'apocalypse laisse derrière son passage Des empreintes fumantes dans l'béton fondu des trottoirs Ses semelles de fer claquent comme celles d'un cheval Aussi lourd qu'une montagne, aussi pesant qu'un regret Courrez tous aux abris, ça sent la fin du monde Le joggeur de l'apocalypse passe dans ta rue En faisant trembler les gouttières, se tordent les lampadaires Les devantures lustrées des magasins éclatent En mâchoires de vitre brisée comme des brochets enragés Courrez tous aux abris, ça sent la fin du monde Il écoute du Wagner et du GodSpeed You! Black Emperor Sur un gramophone monté dans un engin à vapeur Qui crache la boucane du charbon de sa chaudière Dans le ciel étonné qui se couvre de poussière Courrez tous aux abris, ça sent la fin du monde Le joggeur de l'Apocalypse a les yeux bandés Par un lambeau arraché dans un pavillon noir Il quitte la route pour descendre vers la forêt Embrasée aussitôt par son haleine incendiaire Courrez tous aux abris, ça sent la fin du monde Le joggeur de l’Apocalypse s’est fait dépasser Par une joggeuse rousse dans un sillon de fumée La fin des temps devra attendre un moment Que le diable les rattrape, mais en attendant Sortez tous des abris, ça sent la fin d'l'histoire
7.
Il y a longtemps Il y a très longtemps Des lustres Des centaines d’années lumineuses Il y a, aujourd’hui, exactement Beaucoup, beaucoup de temps Quand un astre fracasse une planète Je suis tombé du firmament Pourquoi m’as-tu donné À ce monde qui a peur de moi? Pourquoi? Je ne sais pas Tu ne sais plus, toi non plus Bienvenue chez moi Bienvenue dans mon jardin Dans mon grand jardin de rien De rien et d‘encore moins que ça Une histoire comme une comète Avec une queue, mais sans tête Une histoire qui n’est pas nette Une affaire qui ne rime pas J’inventerai en guise de refrain Un air qui soulève les feuilles Et les histoires sans lendemain Quand un astre fracasse une planète Je trouverai en cours de chemin Un air louche qui me va bien Me va comme un gant De cambrioleur Je suis un imposteur
8.
Enfermés dans une carcasse de tôle On roule dans la douleur C’est dur à croire, c’est sûr Qu’est-ce qui fait rugir le moteur? Ça fait trois jours, au moins Qu’il n’y a plus d’essence Qu’est-ce qui fait rugir le moteur? Jusqu’où allons-nous aller? Dans la nuit qui tombe Et pourquoi y aller? Qu’est-ce qui fait rugir le moteur? Trois jours Au moins Dans la paume d’un géant Sur la route de Baie-Saint-Paul-Paris C’est un drôle d’endroit Pour être en vie Et quand le jour se lève Et que tu m’apparais Tu es là Enfin
9.
Très tard 00:43
J’écris Très tard Dans la nuit J’ai pris Du retard Dans ma vie Mais pourquoi m’en ferais-je? Pourquoi m’en ferais-je? Je mets mon pyjama pis je m’en vais sans donner d’avis Vous trouverez des papiers éparpillés dans mon lit Parti pour un autre monde Sur mon étoile vagabonde

about

ANTÉPISODES est une compilation des « plus grands succès » d’un artiste encore à découvrir. On y retrouve des instantanés des différentes périodes du parcours de François Désaulniers. Tirées de captations de spectacles, de démos et d’inédits enregistrés entre 2004 et 2014, l’album regroupe neuf chansons anachroniques, à la beauté parfois surannée, pleines de poésie et d’attachantes imperfections. On peut y apprécier la touche unique de formidables musiciens collaborateurs qui ont permis de fixer dans le temps les arrangements de ces versions choisies.

credits

released July 13, 2023

Paroles, musique et illustration : François Désaulniers

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about

François Désaulniers Trois Rivières, Québec

François Désaulniers est un auteur-compositeur-interprète issu du monde de la littérature et du théâtre. En solo ou avec une solide équipe de musiciens, il partage son univers singulier où se mêlent humour, poésie et rêverie mélancolique. Sur scène, sa présence sans artifices, sa voix chaleureuse et sa guitare folk Indie mettent en lumière la richesse cinématographique de ses textes. ... more

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